Les soins post mortem sont obligatoires une fois que le décès d’une personne est déclarée. Le constat d’un décès se confirme par un médecin en fonction des signes qui apparaissent sur un corps sans vie. Voici ce qui se passe dans un corps humain après que la vie l’a quitté et les soins qu’il faut donner au corps d’un défunt.
Que se passe-t-il après un décès ?
Le décès d’une personne est constaté à partir d’un examen clinique et confirmé par un médecin à partir du moment où toutes les activités des organes vitaux ont complètement cessé.
Un relâchement généralisé se présente alors : la mâchoire tombe, les yeux sont grands ouverts, parfois, le relâchement sphinctérien peut entraîner des fuites urinaires ou fécales.
La peau se cyanose et devient bleue, suite à l’arrêt de la circulation sanguine.
La température corporelle baisse progressivement jusqu’à devenir égale à la température ambiante.
Le corps adopte la rigidité cadavérique après quelques heures, rigidité qui va disparaître dans 2 ou 3 jours.
À quels soins faut-il procéder sur une dépouille mortelle ?
– la toilette mortuaire
En général, la toilette mortuaire est effectuée immédiatement après le constat de décès, avant l’installation de la rigidité cadavérique.
Lorsque le décès est survenu dans un hôpital ou une maison de retraite, le personnel soignant se charge de mettre la dépouille dans un état présentable devant la famille, afin que celle-ci puisse conserver une image décente du défunt et, si possible, telle qu’elle l’a toujours connu.
Tout le matériel médical tel que les perfusions, les sondes, sont enlevées. De préférence, les bijoux et le dentier aussi.
Le défunt est mis à nu et lavé soigneusement.
Lors d’une mort violente par accident ou suite à un crime, les lésions et les blessures sont suturées.
Les blessures au visage sont maquillées pour qu’elles ne soient plus apparentes.
En tout cas, les rituels post mortem, familiaux ou religieux doivent être scrupuleusement respectés.
– les soins de conservation
Les soins de conservation sont fortement recommandés si la cérémonie des funérailles est éloignée ou que le corps doit être transporté ou exposé à cercueil ouvert.
La conservation du corps peut se faire simplement par le froid, ce qui est souvent pratiqué dans une morgue, en chambre froide.
Des procédés chimiques de conservation, en injectant des biocides tels que le formol pour empêcher la prolifération des bactéries, sont aussi possibles.
Cependant, les religions comme l’Islam, le Judaïsme, les Hindous s’opposent formellement à la formolisaton.
Certains pays sont contre ce mode de conservation des dépouilles alors que d’autres l’exigent lors d’un rapatriement.
– l’habillage du corps
L’habillage du corps est fait selon les désirs de la famille, selon les us et coutumes ancestraux ou religieux, ou selon les dernières volontés du défunt.
L’essentiel est que les vêtements respectent la dignité et reflètent la personnalité du décédé.
L’habillage doit tenir compte de la rigidité cadavérique qui peut engendrer des difficultés pour enfiler certains types de vêtements.
Un corps habillé peut être positionné, les yeux fermés correctement, la mâchoire maintenue par un rouleau de tissu sous le menton, et la tête surélevée par un coussin.
Éviter d’attacher, car les liens peuvent ensuite laisser des traces disgracieuses.
En vue d’une crémation, les habits et les accessoires pouvant dégager des vapeurs toxiques sont tolérés, à condition de les enlever juste avant la cérémonie d’incinération.
Qui peut faire des soins post mortem ?
La présentation du corps peut être faite par la famille, comme elle peut être confiée aux soins des pompes funèbres ou des thanatopracteurs dans le respect des rites familiales ou religieuses. Certaines entreprises de pompes funèbres se chargent de l’organisation intégrale des obsèques à partir des soins post mortem jusqu’à l’enterrement ou la crémation et fournissent tous les articles nécessaires aux funérailles.